La sécurité en escalade de falaise
|La sécurité en falaise est une affaire de sens critique, plus qu’une affaire de niveau technique.
« De ce qu’on m’a expliqué plus tard, la voie était interdite. Mais je n’ai vu aucune indication ni au pied de la voie, ni sur le topo. D’en bas, je voyais que le premier point semblait déséquipé mais je pensais qu’il avait dû être doublé par un autre point un peu plus haut sur le replat ». L’optimisme et la confiance ont sans doute porté tort au grimpeur : sûr de son niveau technique, il a sous-estimé les difficultés de l’assurage. « J’étais un peu trop sûr de mon niveau admet Jean-Christophe, je grimpais beaucoup, en salle notamment, et j’avais perdu la notion du danger en falaise. L’escalade c’était devenu une sorte de gymnastique, j’étais très en confiance ».
Lecture de la voie et de son équipement : L’équipement en falaise n’est pas toujours parfait. Le topo ne peut pas à lui seul assurer la bonne parole. Bien que répertoriée sur le topo, la voie était déséquipée. La difficulté technique de la voie n’était pas un problème pour ce grimpeur d’un bon niveau, mais il aurait dû mieux lire la voie et se renseigner.
Les notions élémentaires de sécurité
Le casque.
Il aurait évité à Jean-Christophe le traumatisme crânien, heureusement léger, qu’il a subi. De plus, les falaises ne sont jamais totalement aseptisées contrairement à l’impression qu’elles donnent parfois. Elles restent un environnement particulier comportant des risques, et les chutes de pierre ne sont pas l’exclusivité de la haute montagne et des grandes voies.
Descendeur et frein.
Un descendeur accompagné d’un frein (prussik, ou autre) offre de plus grandes garanties qu’un simple huit. Nombreux sont les cas où, surpris par la chute, l’assureur lâche la corde (brûlure, déséquilibre) et le grimpeur tombe à terre.
L’assurage.
La plupart des accidents ne sont pas générés par la difficulté technique de l’escalade mais par un défaut d’assurage ou d’autonomie. La connaissance des nœuds et des manipulations de cordes est une garantie supplémentaire.
L’accès du site.
Les marches d’approche sont parfois difficiles, sans être forcément longues. Se munir de bonnes chaussures, de quoi se nourrir et s’hydrater, c’est assurer son autonomie en cas de problème. C’est une règle de base en milieu naturel.