Sauveteur en montagne : une formation longue

L’exemple des gendarmes du PGHM

Comme une grosse majorité des gendarmes des PGHM, le major Dominique Létang, qui commande en second l’unité de l’Isère, arbore sur son pull-over d’uniforme l’insigne des guides de haute montagne. D’autres gendarmes ont acquis à l’ENSA de Chamonix les diplômes d’aspirant-guide, de guide ou de moniteur de ski. Au total, avec la formation judiciaire, la formation de secouriste (éventuellement de maître-chien d’avalanche) et celle de montagnard ou spéléologue averti, une dizaine d’années sont nécessaires pour acquérir la spécialisation qui permet de porter l’écusson du PGHM (la qualification technique est également indispensable à l’accomplissement des missions de la CRS des Alpes).

Le major Létang explique sa double casquette de montagnard et d’enquêteur judiciaire :  » Le gendarme du PGHM est tenu, après chaque accident, de dresser un procès-verbal de renseignement qui conduira ou non le Procureur à engager des poursuites. Une avalanche déclenchée par des skieurs peut donner lieu à un dossier de dizaines de pièces de procédure, avec chronologie des faits, cartes des itinéraires empruntés, croquis de situation, planches photographiques, recueils de témoignages, avis d’experts et conclusions. Une bonne dizaine de dossiers de cette importance sont constitués chaque année, sans compter les autres. Après huit jours passés à l’Alpe d’Huez ou à La Bérarde, la deuxième semaine est consacrée au repos, à l’entraînement physique, aux exercices de secours et beaucoup à la rédaction des procès-verbaux « .

Vingt PGHM (Pelotons de Gendarmerie de Haute Montagne) se répartissent l’ensemble des massifs français. Celui de l’Isère, commandé par le capitaine Emmanuel Quiblier, est établi depuis le 1er décembre 1999 sur l’aéroport du Versoud, d’où partent les hélicoptères de la sécurité civile.

CR